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Tu veux être mon amie ? [Pv Appo]

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i am the impossible
Daryl A. Thorne
Daryl A. Thorne
arrivé(e) à londres le : 14/06/2015

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pouvoir : Contrôle des rêves


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Mar 16 Juin - 20:00


Daryl n'avait pas vraiment l'habitude d'aller au restaurant. Habituellement, il se contentait d'un sandwich ou mangeait chez lui, à l'abri des regards, du jugement, du mépris. Aujourd'hui, même s'il s'était grandement amélioré depuis sa sortie de l'hôpital et ses débuts dans ce monde qui lui était tout nouveau, il demeurait parfois maladroit, maniant un corps qui n'était pas encore tout à fait le sien.

Pourtant, en ce jour, le bibliothécaire s'était décidé à taire ses craintes et à aller au devant de l'inconnu, à quitter son petit cocon protecteur pour se frotter un peu au reste du monde. Après tout, c'était bien ce qu'il voulait, non ? Gagner en autonomie, être capable de s'occuper seul de lui-même, ne plus dépendre de sa mère qui l'enfermait jour après jour dans un rôle qui ne lui convenait pas, le modelant comme le  fils parfait dont elle rêvait depuis toujours...

Il ne savait pas très bien ce qui l'avait poussé à aller au-delà de ses limites habituelles, à s'aventurer dans un lieu que, jusque-là, il n'avait guère fréquenté qu'en compagnie de sa mère. Le besoin de se sentir libre ? Les conseils de Màthlyne, qui voulait qu'il prenne son envol et cesse de se laisser reclure de la sorte ? Peut-être un peu tout cela...

Ce n'était pas un établissement d'un très haut standing. Daryl préférait qu'il en soit ainsi. De cette manière, sa gaucherie serait peut-être moins remarquable et remarquée... De toute façon, son petit salaire de bibliothécaire ne lui permettait guère de prétendre à mieux et il était hors de question qu'il pioche dans les fonds de sa mère, aussi élevés puissent-ils être.

C'était son petit moment à lui. Sa victoire personnelle sur ses doutes et ses peurs. Il était peut-être ignorant, peut-être vide, mais il pouvait tout de même évoluer en société sans qu'on ne lui fasse remarquer sa "différence", sans qu'il ne dénote particulièrement. Il pouvait vivre, tout simplement.

Quand il était entré, Daryl n'avait pas vraiment quoi su faire. Les serveurs étaient occupés avec d'autres clients et le bibliothécaire n'osait pas faire entendre sa voix pour attirer leur attention. Se triturant les mains, il observait son environnement, attendant le bon moment, que quelqu'un le remarque, lui vienne en aide...

Ce fut à cet instant précis que son oeil fut accroché par une blonde chevelure. Aussi pure et angélique que celle de la femme de ses rêves, celle qui, désespérément, avait hurlé son nom après l'explosion...

Daryl n'avait pas réfléchi. Faisant preuve d'une impulsion qui ne lui ressemblait guère, il s'était approché de la femme, s'asseyant à sa table. Elle était seule. Elle l'attendait, peut-être ? Elle l'avait toujours attendu...

Mais, alors qu'il ouvrait la bouche, sans trop savoir ce qu'il pourrait dire, la réalité le frappa de plein fouet. Au plus près d'elle, il put constater qu'elle n'était pas la femme de ses rêves. Elle était belle, c'était certain, mais ce n'était pas elle. Ses yeux, ses traits, son allure...

Daryl n'était pas certain de ce qu'il ressentait, à cet instant précis. De la déception ? Du soulagement ? Il voulait tant rencontrer la femme de ses rêves, mais il était également effrayé à l'idée qu'elle puisse ne pas l'aimer pour ce qu'il était actuellement. Qu'elle le rejette. Peut-être ne voulait-elle plus le retrouver... Après tout, il n'arrivait jamais qu'à l'observer de loin, dans ses rêves, avant de s'éveiller...

Réalisant l'étrangeté de la situation, Daryl se mordit nerveusement la lèvre, le rouge lui montant aux joues. Il murmura d'une voix à peine audible, triturant ses cheveux :

"Pardonnez-moi, je... je vous ai pris pour une autre..."

Il releva les yeux vers elle, la détaillant du regard comme il avait l'habitude de le faire. Il voulait graver son visage dans sa mémoire, la fixer dans son esprit pour ne jamais plus l'oublier. Il ne voulait plus que tout ce qui était précieux pour lui s'efface...

"Je m'appelle Daryl, je... euh... est-ce que je pourrais manger avec vous ?"

Il eut un petit rire embarrassé, continuant à entortiller ses mèches entre ses doigts, des doigts dont il ne semblait pas très bien savoir quoi faire, tout comme ce grand corps qui était le sien. Elle semblait gentille... Quelque chose dans son regard, peut-être...

A cet instant précis, Daryl le savait : il avait une nouvelle amie. Une amie dont il ne connaissait pas encore le prénom, mais qu'importe. Il avait une amie... Et ils mangeaient ensemble. N'était-ce pas formidable ?
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L. Appoline Borthwick
L. Appoline Borthwick
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Mer 17 Juin - 14:33


Friends are your family of choice
Daryl & Appoline


Aller au restaurant seule, un soir en pleine semaine, n'avait rien de bien étrange pour toi. Incapable de cuisiner malgré tes quelques années d'indépendance – pas loin de dix ans pour être plus précise – tu n'avais jamais su allumer un feu sans enflammer le reste de la cuisine. Il était fort malheureux de ne pas savoir cuisiner alors que tu venais de fêter ton vingt-septième anniversaires, cependant tu t'y étais vite faite ; les restaurants étaient devenus tes meilleurs amis, les plats à emporter tes repas favoris. Tu ne savais pas cuisiner, tout simplement. Puis avec le train de vie que tu menais, il ne t'était pas facile de prendre des cours de cuisine ; tu n'avais pas un emploi du temps fixe, tu ne pouvais rien prévoir sous risque de devoir décommander à cause d'une mission que tu venais de recevoir. De plus, tu n'avais pas l'énergie – ou même l'envie – d'apprendre quoique ce soit qui touchait à la cuisine. Alors tu choisissais trop souvent la solution de facilité ; tu quittais ton petit appartement en quoi de calmer ton estomac vide, ne sachant trop encore si tu allais prendre quelque chose à emporter pour profiter de ton appartement que tu désertais bien souvent ou si tu allais jeter ton dévolu sur un petit restaurant quelconque. Car quand bien même tu n'étais pas dans le besoin financièrement parlant, tu restais une jeune femme aux goûts simples et n'appréciais pas tant que ça les restaurants trop chics. Tu devais te rendre dans ce genre de lieux lors de diverses missions, ce n'était pas pour y aller aussi lors de ton temps libre.
Enfin. Tu n'étais pas vêtue de ton costume si caractéristique pour une fois. Pas de mission pour toi ce soir. Tu pris donc le temps de choisir des vêtements de civils sans, jetant ton dévolu sur un haut beige simple et un pantalon noir taille haute. Tu enfilas une paire de bottines à petits talons, complétant ta tenue en laissant ta chevelure blonde retombée sur tes épaules jusqu'au milieu de ton dos, sans la moindre fioriture. Et une fois ceci fait, tu t'emparas de ton petit sac à main puis sortis de ton chez toi, clefs en main. Tu fourras ces dernières dans la poche arrière de ton pantalon puis, après être sortie de l'immeuble, tu te mis à déambuler dans les rues de Londres. Ton regard s'égara sur les différents établissements encore ouverts à cette heure, des snacks, bars ou petits restaurants. Aucun d'eux ne te donnait particulièrement envie, aussi préféras-tu continuer ton chemin. Tu n'étais pas pressée, tu n'étais pas affamée bien que la faim se fasse tout de même ressentir … En somme tu pouvais encore attendre un petit peu et pouvais donc profiter de la fraîcheur de la soirée, marchant d'un pas relaxé et souple. Tu erras un moment sans but, t'enfonçant dans les entrailles de Londres avec le cœur léger et l'esprit libre. Tu avais beau apprécier ton poste de Kingsman au plus haut point, tu devais bien avouer qu'une soirée de libre était fort appréciable de temps à autres. Tu n'avais pas à réfléchir à la moindre situation, tu n'avais pas à trop te poser de questions. Tu n'avais pas de coups à prendre, tu n'avais pas de coups à donner. En somme, tu pouvais profiter d'une soirée paisible et normale.

Ce ne fut qu'après près d'un bon quart d'heure de marche que ton regard finit par s'échouer sur un petit restaurant qui ne payait pas de mine mais qui avait néanmoins l'air sympathique. La faim commençait à se faire plus forte et tu pris donc la décision de mettre un terme à tes recherches, t'avançant vers l'établissement d'un pas décidé. Tu poussas doucement la porte et, à ta plus grande surprise, le restaurant était déjà quasiment plein, les serveurs courant aux quatre coins de la pièce pour répondre aux attentes de leurs clients. Tu leur laissas quelques minutes pour voir si l'un d'entre eux te remarquait. En vain. Tu pris alors la liberté d’interpeller un serveur qui passait non loin de là, lui demandant poliment s'il pouvait t'installer à une table. Ce dernier fut un peu surpris mais il ne perdit pas une seule seconde et tu te retrouvas rapidement assise à une chaise, face à une table en bois et un menu entre les mains. Tu fis rapidement ton choix. Mais avant que le serveur n'ait le temps de revenir, tu sentis une présence – différente, étrangère – dans ton dos. Probablement un autre client à la recherche d'une table. Cependant la présence s'attarda, à un tel point que tu te sentis vite obligée de te retourner pour faire face au perturbateur. C'était un jeune homme, brun, tout juste la trentaine. Il te fixait avec insistance. Tu haussas un sourcil, intriguée, et la voix grave du jeune homme parvint à tes oreilles. « Pardonnez-moi, je … je vous ai pris pour une autre… » Ah, c'était donc cela. Il espérait voir quelqu'un d'autre. Tu lui adressas un sourire poli. « Ne vous en faites pas … Il n'y a pas de mal ! »
La phrase que tu venais de prononcer aurait pu être la fin de votre très brève discussion. Seulement, le jeune homme ne semblait pas vouloir s'en aller, sa solitude semblait oppresser son cœur. À un tel point qu'il n'hésita que peu avant de reprendre la parole, à ta plus grande surprise. « Je m'appelle Daryl, je … euh … est-ce que je pourrais manger avec vous ? » Sa demande t'étonna, bien entendu. Après tout ce n'était pas tous les jours que l'on te demandait si on pouvait se joindre à toi. Mais fort heureusement pour le prénommé Daryl, tu n'attendais personne et tu jugeas qu'un peu de compagnie ce soir ne te ferait pas de mal. Tu lui adressas de nouveau un sourire, hochant la tête et l'invitant à prendre place en face de toi. Tu tendis une main, volontaire et ferme, vers lui. « Enchantée Daryl. Je suis Appoline. » Puis tu attrapas le menu que tu avais reposé sur la table, le tendant vers le jeune homme. Tu avais déjà fait ton choix ; tu avais envie de fish and chips ce soir. Il te semblait donc tout naturel de laisser Daryl choisir. « Faites votre choix, Daryl. Je me suis déjà décidée personnellement. Donc il n'y a aucun problème. » Puis tu posas tes mains à côté de ton assiette, les doigts de ta main gauche jouant distraitement avec les dents de ta fourchette. Tu fronças les sourcils distraitement avant de changer la place de tes couverts ; couteau à gauche et fourchette à droite. Ainsi tu manierais plus aisément les ustensiles. Bref. Tu ne restas pas longtemps silencieuse, désireuse de faire connaissance avec la compagnie qui t'avait été imposée. « Alors, Daryl, qu'est-ce qui vous ammène ici ce soir ? » Tu avais dis ça d'un ton léger et doux, ne souhaitant pas effrayer l'homme que tu sentais timide et hésitant.
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Daryl A. Thorne
Daryl A. Thorne
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Mer 17 Juin - 15:35


Sa première impression ne l'avait pas trompé. La jeune femme ne l'avait pas rejeté, elle n'avait pas cherché à l'éloigner lorsqu'il avait avoué l'avoir confondu avec une autre. Au contraire, elle s'était montrée très polie et son sourire avait réchauffé le coeur de Daryl. Depuis son réveil après l'explosion, il avait déjà été confronté maintes fois à la cruauté de la nature humaine. Même s'il n'apprenait toujours pas de ses erreurs, même s'il continuait naïvement à croire qu'il y avait du bon en chacun, Daryl savait qu'on pouvait vouloir du mal. Le mépriser. Le juger.

Mais elle ne l'avait pas fait. Pas même lorsqu'il lui avait proposé spontanément de partager leur repas. Il l'avait réalisé devant son expression interloquée : visiblement, ce n'était pas une chose courante à suggérer. C'était peut-être même déplacé. Pourtant, elle avait agréé à son idée saugrenue et l'avait laissé prendre place à ses côtés. Daryl n'aurait pas pu être plus heureux qu'à cet instant.

Son visage s'illumina d'un sourire presqu'enfantin, tandis qu'il serrait la main de la dénommée Appoline. Appoline... Il remua silencieusement les lèvres, articulant ce prénom plusieurs fois, par crainte de l'oublier. Appoline... C'était un joli prénom. Il n'en avait jamais entendu de semblable. Du moins, pas à sa connaissance...

Daryl attrapa le menu qu'elle lui tendait, lisant consciencieusement les mots qui s'étalaient sous ses yeux. Heureusement pour lui, ses capacités de lecture lui étaient vite revenues. S'il n'était probablement pas aussi rapide qu'autrefois, il l'était suffisamment pour ne pas paraître ignorant aux yeux des autres.

Il ne connaissait pas la majorité des plats qui se présentaient à lui. C'était une grande aventure, à dire vrai ! Daryl était presque parcouru d'un frisson d'excitation, se demandant sur quoi il allait tomber. Un goût très salé ? Plus sucré ? Doux ? Amer ? Epicé ?

Après une longue hésitation, Daryl se décida pour un Boeuf Wellington. Ce n'était qu'une demi-aventure, il avait déjà goûté du boeuf, mais ignorait tout de ce qu'était ce "Wellington". En tout cas, il en salivait d'avance...

Alors qu'il venait de se décider, le regard de Daryl se posa sur Appoline. Il haussa un sourcil, intrigué, tandis qu'elle s'emparait de ses couverts et inversait leur position. Etait-il supposé faire la même chose ? Droitier qu'il était, il ne s'était jamais retrouvé confronté à ce type de problèmes...

Désireux de passer inaperçu et d'adopter un comportement approprié, il imita la jeune femme, concentré dans ce qui était pourtant une tâche aisée, sursautant légèrement lorsqu'Appoline reprit la parole et s'adressa à lui. Il reposa ses couverts dans un tintement métallique, s'éclaircissant la gorge pour se donner le temps de la réflexion, avant de répondre en jouant nerveusement avec ses doigts :

"Je... Je voulais juste sortir un peu. Tenter un nouveau restaurant, faire connaissance avec quelqu'un... Rien de bien particulier, en vérité."

Daryl eut un petit rire embarrassé. Il n'aimait pas mentir, mais il ne pouvait pas non plus dire l'entière vérité immédiatement. Ca risquerait de la faire fuir. Et c'était la dernière chose dont il avait envie. Appoline semblait vraiment gentille et désireuse de faire sa connaissance.

Il songeait déjà à la fierté que ressentiraient Màthlyne et sa mère en apprenant qu'il était parvenu à se faire une nouvelle amie tout seul. Il ignorait cependant que Mrs Thorne serait probablement beaucoup moins enthousiaste, n'appréciant guère l'idée que son grand garçon se retrouve dans les griffes d'une femme qui ne le méritait pas.

Triturant ses couverts pour se distraire de sa propre nervosité, Daryl chercha quelque chose d'intéressant à dire. Il ignorait ce qu'il était supposé raconter à quelqu'un comme Appoline pour capter son attention et éloigner l'ennui. Sa mère avalait chacune de ses paroles et il n'avait jamais vraiment abordé ce sujet avec Màthlyne, Ollie ou qui que ce soit d'autre.

Il ouvrit la bouche, la referma, profita du passage d'un serveur pour commander son plat avant de revenir à son attitude de poisson rouge. Au bout de quelques ouvertures et fermetures, il trouva quelque chose à dire, soufflant tandis qu'il passait distraitement son pouce sur les dents de son couteau :

"Je... Je suis bibliothécaire. J'aime beaucoup les livres. Et vous ?"

Réalisant que sa question n'était pas très claire, il rougit et reprit précipitamment, bégayant d'un ton embarrassé :

"Je... J-Je veux dire... Quel est votre métier ? Ca... Ca ne v-veut pas dire que je ne m-m'intéresse pas à vos goûts en matière de l-livres... Au contraire, j'aimerais b-beaucoup en savoir plus sur vous, je..."

Il s'interrompit en grimaçant douloureusement. Cela devait arriver, il s'était entaillé le pouce avec son couteau. Rien de grave, ça ne saignait même pas, mais ça faisait suffisamment mal pour le tirer de sa diatribe maladroite...

Il serra son pouce dans son autre main, adressant un sourire maladroit à Appoline. Ca ne commençait pas très bien, tout cela...
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L. Appoline Borthwick
L. Appoline Borthwick
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Mer 17 Juin - 22:12


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Daryl & Appoline


Tu n'avais pas imaginé avoir un peu de compagnie ce soir. Tu pensais que tu allais te contenter de ta solitude. Passer la soirée en tête-à-tête avec toi-même ne t'aurait pas dérangé le moins du monde, bien au contraire. Tu étais habituée à manger seule, à passer tes soirées avec une couverture sur les genoux et un coussin calé sous ton coude. Tu n'avais pas de compagnon avec qui partager ta vie, tu n'avais pas d'amis proches … Si ce n'était Diana, que tu tenais toutefois à distance. Ce n'était pas que tu n'étais pas sociable, bien au contraire. Un peu réservée, certes, mais ton problème principal était ton activité professionnelle. Il était difficile de garder de bons rapports avec ses proches lorsqu'on était envoyé au quatre coins du pays pour sauver la nation anglaise. Comment leur expliquer qu'on n'avait pas une profession un peu louche dans ces moments-là ? Il fallait leur mentir aussi régulièrement que facilement. Chose dont tu ne te sentais pas capable ; tu étais belle parleuse, oui. Tu savais distraire en parlant de tout et n'importe quoi mais tu n'étais vraiment pas une adepte du mensonge. C'était une toute autre chose. C'était d'ailleurs pour cela que tu refusais de voir ta meilleure amie depuis un sacré moment déjà. En y réfléchissant, cela devait bien faire presque un an que tu n'avais pas vu son visage si familier. Tu sentis ton cœur se serrer à cette pensée. Mais tu ne t'attardas pas sur le sujet, préférant te concentrer sur la présence de Daryl en face de toi.
Tu n'avais pu lui refuser sa demande et l'avais donc laissé s'installer sur la chaise qui te faisait face. Tu lui avais adressé un sourire que tu voulais rassurant. Tu l'examinas rapidement, laissant tes yeux bleus détailler la silhouette de ta nouvelle connaissance. Il n'avait pas l'air méchant. Bien au contraire même. Il bégayait, il ne savait trop où se mettre. Cela te faisait un peu de peine de le voir ainsi, tu devais bien l'avouer, cependant tu n'avais nullement l'intention de le prendre en pitié ; tu te doutais qu'il risquait de ne pas apprécier. Enfin, si vos rôles étaient inversés, tu n'apprécierais pas d'être prise en pitié. Mais là n'était pas la question. Tu espérais qu'il parviendrait à se détendre, au fil de votre conversation et quand son ventre serait un peu moins vide. Toutefois tu ne te faisais pas d'espoirs vains non plus. Tu savais que certaines personnes ne se détendaient jamais vraiment en compagnie de gens qu'ils considéraient comme étranger et cela ne t'étonnerait pas si c'était là aussi le cas de Daryl. Enfin. Cela n'allait pas t'empêcher de faire un peu de conversation, lui demandant ce qu'il pouvait bien faire. C'était une question neutre, un bon début de conversation. Tu ne risquais pas de l'offusquer de cette manière, tu ne pouvais pas faire de faux pas avec une telle question. Tu haussas un sourcil lorsque tu le vis sursauter quand il entendis ta voix. Ah. Tu n'avais pas parlé très fort pourtant. Peut-être était-il juste nerveux, tout simplement. Mais cela te contrariait, tu n'avais pas l'intention de le mettre sur les nerfs de cette façon. « Je … Je voulais juste sortir un peu. Tenter un nouveau restaurant, faire connaissance avec quelqu'un … Rien de bien particulier, en vérité. »

Une lueur curieuse se mit à briller au fond de ton regard, son petit rire embarrassé te faisant tout de suite penser que quelque chose clochait. Ce n'était pourtant pas ce que tu avais cru comprendre plus tôt. Il t'avait affirmé qu'il avait confondu ta silhouette avec celle d'une autre. Et autre petit détail qui te chiffonnait, qui ne s'accordait pas vraiment avec les mots qui venaient de sortir de sa bouche ; tu l'avais remarqué dès que tu avais posé les yeux sur lui, Daryl ne semblait vraiment pas à l'aise en société, il te semblait donc un peu étrange qu'il te dise de but en blanc qu'il désirait voir de nouveaux visages. Ça te semblait un peu étrange. Tu aurais pu le lui faire remarquer franchement, sans tourner autour du pot, néanmoins tu préféras faire preuve de subtilité, ne voulant pas brutaliser le jeune homme. « Vraiment ? Je croyais que vous m'aviez prise pour quelqu'un d'autre pourtant … Vous êtes certain que vous ne vouliez pas voir quelqu'un en particulier ? » Tu avais dis ça d'un ton léger avec un sourire plein d'humour, croisant les doigts pour que ton interlocuteur ne prenne pas ta remarque de la mauvaise façon. Tu ne voulais pas le braquer, tu ne voulais pas qu'il se renferme sur lui-même. Tu espérais que le ton léger que tu avais employé le détendrait. En attendant une réponse de sa part, tu vis un serveur s'approcher de votre table. Tu laissas Daryl passer sa commande en premier, avant de réclamer le fish and chips qui te faisait tant envie, t'assurant qu'il n'y avait pas d’œufs dans la conception du plat. Et quand bien même il y en aurait, tu demandas à ce qu'on n'en mette pas dans ton assiette ; il serait fort dommage de faire une crise d'allergie ce soir. Ou de faire une crise d'allergie tout court. Tu reportas ensuite ton attention sur le brun, lui adressant un nouveau sourire encourageant. « Je … Je suis bibliothécaire. J'aime beaucoup les livres. Et vous ? » Tu le vis rougir subitement, comme s'il venait de se rendre compte qu'il avait dit une bêtise. Tu haussas un sourcil face à cette étrange réaction, attendant qu'il te l'explique avant de répondre quoique ce soit. « Je … J-Je veux dire … Quel est votre métier ? Ça … Ça ne v-veut pas dire que je ne m-m'intéresse pas à vos goûts en matière de l-livres … Au contraire, j'aimerais b-beaucoup en savoir plus sur vous, je ... » Il ne finit pas sa phrase, grimaçant de douleur. Instinctivement, tu baissas les yeux vers ses mains. Ah, le maladroit. Nerveux comme il était, il avait joué avec son couteau et s'était entaillé le doigt. Tu ignoras son sourire mal à l'aise, t'emparant de ta serviette bien blanche d'une main et attrapant sa main blessée. De manière à la fois douce et autoritaire, tu l'obligeas à te montrer son pouce et enroulas la serviette autour de ce dernier afin que le sang ne se répande pas sur la table.

Et aussi simplement que cela, tu lâchas sa main, comme si de rien était, comme si tu ne lui avais pas fais un pansement pour sa petite blessure. Tu continuais de lui sourire chaleureusement, l'air de rien, et pris de nouveau la parole d'une voix douce et mesurée. « Eh bien si vous voulez tout savoir … Mon livre préféré est Alice au Pays des Merveilles. J'ai une vieille édition chez moi, je ne sais plus d'où je la tiens, mais je l'ai. Je relis le livre à chaque fois que j'ai un peu de temps pour moi. » Ton sourire se crispa de manière imperceptible lorsque vint le moment de répondre à la question qui fâche ; ton métier. Tu n'allais certainement pas lui dire que tu étais un agent secret, ah ça non. Tu devais donc trouver un moyen d'esquiver, d'éviter à avoir à répondre à cette question par un affreux mensonge. Tu baissas les yeux, tes doigts triturant distraitement les couverts que tu avais disposé à ta convenance. Tu te râclas discrètement la gorge. « Je suis danseuse. » C'était une réponse brève que tu étais incapable de développer. Si tu en disais plus, tu allais mentir et cela ne t'enchantait guère. Alors oui. Tu étais danseuse, ce n'était pas un mensonge. Tu ne précisais juste pas que tu t'étais reconvertie en agent de Kingsman quelques années plus tôt. Ça, Daryl n'était pas obligé de le savoir. Daryl ne devait pas le savoir. Tu lui souris aimablement et ne détournas ton regard de sa petite personne que lorsque vos plats furent disposés sur la table. « Eh bien … Bon appétit Daryl ! » Et sans plus attendre, tu plantas ta fourchette dans un bout de pomme de terre, que tu engloutis proprement et rapidement.
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Daryl A. Thorne
Daryl A. Thorne
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Ven 19 Juin - 22:48

Le monde n'était pas seulement fait de cruauté, comme sa mère semblait le croire, comme elle tentait de le faire comprendre à son fils. Il y avait de la bonté en chacun et chacune, une gentillesse qui ne demandait qu'à s'exprimer, un sourire qui n'attendait que d'être offert. Et c'était là le cadeau qu'Appoline lui faisait, à cet instant précis.

Elle n'était pas la femme de ses rêves, mais elle commençait déjà à être spéciale à ses yeux. Elle ne l'avait pas repoussé, elle ne l'avait pas ignoré. Elle l'avait accepté, malgré sa maladresse, en dépit de l'apparente incongruité de sa demande, lui permettant de passer la soirée en sa compagnie. Daryl n'espérait pas tant de cette sortie. Chaque excursion dans le monde extérieur était synonyme de surprise. Qu'elle soit bonne ou mauvaise, cela n'avait pas d'importance. Daryl s'extirpait de son quotidien sans risques, de sa petite vie monotone et il se confrontait à la réalité de l'existence. Une réalité qui pouvait être très belle, comme à cet instant-là...

Oh, tout ne fonctionnait pourtant pas à la perfection. Appoline semblait pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert et avait relevé sans crainte ses hésitations, ses doutes. Il était resté coi devant sa première question, pris au dépourvu, avant de réussir à articuler d'une petite voix, ne souhaitant pas lui mentir sans pour autant lui révéler l'entière vérité :

"Je... Je ne pensais pas retrouver quelqu'un en venant ici. Vous lui ressembliez un peu, alors je... j'ai cru que..."

Encore ce petit rire nerveux... Daryl devrait apprendre à le retenir, celui-là. Passant une main maladroite dans ses cheveux légèrement décoiffés, Daryl souffla sa commande au serveur qui s'arrêta à leur table, salivant devant le choix de celle qu'il considérait déjà comme sa nouvelle amie. Oh, ça, il connaissait ! C'était même l'un des premiers plats salés qu'il avait appris à préparer ! Silencieusement, il se promit d'inviter la jeune femme pour qu'elle puisse goûter à son propre Fish and Chips. Il lui préparerait le meilleur plat qu'elle ait jamais mangé, pour sûr !

Alors que la discussion se poursuivait, Daryl s'empêtra à nouveau dans l'embarras, s'exprimant de façon bien trop vague, cherchant à s'excuser dans une panique telle qu'elle le poussa malencontreusement à se blesser. Il pensait que la jeune femme allait se moquer de lui, peut-être profiter de l'occasion pour le fuir. Ce ne fut pas le cas.

Au contraire, elle prit sa main dans la sienne, s'occupant de son égratignure avec sollicitude. Un geste qui lui semblait étrangement... familier... Une main au creux de la sienne, douce chaleur, symbole d'une affection sans failles... Pas d'image, pas de son, pas d'odeur, juste... une sensation.

Daryl caressa distraitement sa main, revenant peu à peu à l'instant présent, juste à temps pour écouter la réponse d'Appoline à ses dernières questions. Elle aimait beaucoup Alice au Pays des Merveilles et était danseuse.

Deux choses dont il ne pouvait, en vérité, que peu discuter... Il n'avait pas encore eu le temps de lire Alice et de redécouvrir son histoire. Et il était un piètre danseur, capable de marcher sur ses propres pieds. Ce qu'il avoua d'un ton entre embarras et amusement, déclarant à l'adresse de la jeune femme :

"Peut-être que vous pourriez m'apprendre, dans ce cas-là ? Je suis une calamité en danse."

Etait-il bon danseur, autrefois ? Daryl peinait à le croire, mais, de toute manière, il avait bien du mal à cerner la personne qu'il pouvait être avant l'explosion. Les récits qu'on avait pu lui faire étaient loin d'être suffisants. L'ancien Daryl était, tout au plus, un concept. Et il n'était pas sûr de pouvoir un jour redevenir celui qu'il était. Le voulait-il seulement ?

Le bibliothécaire soupira, retrouvant son sourire lorsqu'Appoline lui souhaita "bon appétit". Il en fit de même, empoignant ses couverts d'une manière à laquelle il n'était pas vraiment habitué. C'était sûrement ainsi qu'il était supposé faire... Peut-être était-ce une coutume, au restaurant. Il ne le savait pas, mais, quoi qu'il en soit, ça ne rendait pas sa tâche aisée...

Se bataillant avec son Boeuf Wellington pour le couper, il releva le regard vers Appoline et lui adressa un autre sourire, tentant de paraître décontracté. Cette viande allait bien finir par se trancher...

"J'ignorais qu'on pouvait vivre de la danse. Vous aimez ce que vous faites ? Pour ma part, je suis vraiment heureux, même si le quotidien n'est pas toujours aisé... Tant de livres à lire et si peu de temps pour les découvrir..."

Encore ce rire... Daryl toussota, mal à l'aise. Elle allait finir par le trouver stupide. Ou agaçant. Peut-être était-elle déjà ennuyée...

Enfin, Daryl réussit à couper sa viande. Mais à quel prix ? Le boeuf qui n'était pas coincé par sa fourchette avait valsé hors de son assiette, atterrissant au sol dans un bruit sourd. Son regard alla de la pièce de viande gâchée au contenu de son assiette, interloqué. Il resta figé, ne sachant comment réagir. Il avait tout aussi envie de rire que d'en pleurer. Comment était-il supposé réagir dans cette situation ?

Sans réponse, il leva un regard plein d'interrogation vers Appoline, le cœur battant tandis qu'il réalisait que son comportement avait attiré l'attention. Il souffla d'une voix à peine audible, pris d'un début d'angoisse :

"Je... Excusez-moi..."

Peut-être devrait-il partir sur le champ ? Ramasser la viande ? Faire quelque chose ? Mais quoi ?
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L. Appoline Borthwick
L. Appoline Borthwick
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Dim 21 Juin - 13:23


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Daryl & Appoline


La solitude ne t'avait jamais vraiment dérangée, bien au contraire même. Tu n'étais pas ce que l'on pouvait qualifier d’associable, bien que tu sois de nature réservée, mais tu n'étais pas du genre à t'étaler en public non plus. Tu aimais ces instants de calme et de tranquillité, où tu n'étais pas obligée de maintenir une façade pour mener à bien une mission ou ne pas offusquer les âmes sensibles. Tu n'avais aucun remord à chasser d'un regard noir ou quelques mots bien placés des compagnies que tu ne désirais pas, des gens aussi plats qu'inintéressants. Et tu aurais pu aisément refuser de passer la soirée avec Daryl, tu aurais pu lui dire non sans le moindre sentiment de culpabilité. Mais tu ne l'avais pas fait. Il y avait ce genre de malaise qui se dégageait de tout son corps, cette timidité qui brillait au fond de ses yeux. Tu n'avais pas pu refuser. Oh, tu ne t'étais pas sentie obligée. Non. Loin de là. Mais malgré tout ce que son langage corporel pouvait laisser paraître, tu avais vu en lui une personne agréable et incertaine. Et c'était ce côté agréable que tu voulais voir prendre le dessus et non cette timidité qui semblait le rendre malade. Alors tu n'avais pas pu refuser, l'invitant tout naturellement à prendre place en face de toi.
Et tu ne t'étais pas trompée ; le brun avait bien une personnalité douce, chose que tu trouvais fort appréciable. C'était avec un sourire léger et non-forcé que tu avais entamé une discussion tranquille avec lui. Cela te changeait terriblement des discussions que tu entretenais la plupart du temps. Lors de tes nombreuses missions le plus souvent. Les mots sortaient tout naturellement de ta bouche, tu n'étais pas obligée d'endormir les suspicions de telle ou telle personne, tu n'avais pas d'informations à récolter. C'était terriblement reposant, tu ne pouvais t'empêcher d'apprécier la compagnie du jeune homme pour cela. Et pourtant tu ne pouvais non plus t'empêcher de vouloir en savoir plus à son sujet, de vouloir découvrir ce qui se cachait derrière son apparente timidité, allant jusqu'à retourner doucement, sans la moindre agressivité, ses propres mots contre lui. Et, comme tu l'avais prédis, cela le mit quelque peu mal à l'aise, sans toutefois le pousser à se renfermer. Tu te mordis l'intérieur des joues, regrettant à moitié d'avoir souligné une de ses maladresses. Tu n'étais pas en mission, que diable, tu pouvais te détendre un peu et laisser les gens te mentir s'ils étaient incapables d'assumer une vérité. « Je … Je ne pensais pas retrouver quelqu'un en venant ici. Vous lui ressembliez un peu, alors je … j'ai cru que ... » Tu secouas doucement la tête, un sourire désolé étirant le coin de tes lèvres alors que tu baissais le regard vers tes doigts longs et fins.

Oh, tu t'en voulais. Un tout petit peu, certes, mais tout de même. Tu savais que l'homme était de nature nerveuse, tu le sentais. Tu n'aurais pas dû appuyer sur ce fait comme tu l'avais fait, aussi subtile avais-tu été. C'était d'ailleurs pour cela que tu t'empressas de chasser les inquiétudes du brun, usant un ton des plus légers et rassurants. « Vous n'avez pas besoin de vous justifier. Je ne faisais que vous taquiner, rien de plus. Je vous présente mes excuses si cela vous a mis mal à l'aise, ce n'était pas mon intention. » Et la discussion reprit son cours sans plus de courtoisies embarrassées. Jusqu'au moment où Daryl joua trop maladroitement avec son couteau et entailla son pouce. Telle une mère avec son enfant, tu pris le temps de recouvrir sa petite blessure avec une serviette blanche qui ne tarda pas à se colorer de rouge. Puis tu lui affirmas être une danseuse. Ce qui n'était qu'une moitié de la vérité, l'autre partie n'était pas admissible à quiconque si ce n'était tes autres collègues. Pas même ton père et ta meilleure amie ne savaient ce que tu faisais réellement de ta vie. Alors il faudrait que Daryl se contente de ce que tu voulais bien lui dire, se satisfaisant de moitié de vérité. « Peut-être que vous pourriez m'apprendre, dans ce cas-là ? Je suis une calamité en danse. » Oh Daryl risquait d'être déçu … Déjà parce que ton emploi du temps ne te permettrait pas de lui apprendre le moindre pas de danse. Mais aussi parce que tu n'étais pas très à l'aise avec les pas de danse qu'il souhaitait probablement que tu lui apprennes ; tu n'allais pas danser en boîte de nuit, tu avais horreur de cela, et la valse te paraissait bien ennuyeuse. Tu avais, depuis ta plus tendre enfance, suivis une formation de danseuse acrobatique et même si tu avais des notions de divers styles, tu n'étais vraiment à l'aise qu'en te contorsionnant sur scène. Chose que tu te dépêchas de préciser. « Je crains de vous décevoir Daryl … Ma spécialité est la danse acrobatique. Je ne pourrais pas vous apprendre la valse ou le tango. » Tu ponctuas la fin de ta phrase par un petit rire, léger et insouciant. Non, tu n'apprendrais rien au brun, malheureusement. Ce n'était pourtant pas l'envie de passer plus de temps en sa compagnie qui te manquait. Mais tu ne pouvais t'exposer de trop, c'était bien trop risqué. La prudence avant tout.

« J'ignorais qu'on pouvait vivre de la danse. Vous aimez ce que vous faîtes ? Pour ma part, je suis vraiment heureux, même si le quotidien n'est pas toujours aisé … Tant de livres à lire et si peu de temps pour les découvrir ... » Sa remarque t'arracha un sourire. Oui, tu aimais ce que tu faisais – que ce soit la danse ou ton statut de Kingsman – il n'y avait aucun doute à avoir à ce sujet. Tu hochas distraitement la tête. « Oh, il n'y a pas de doute que j'aime la danse. Je danse depuis que je suis enfant. Ce n'est pas facile tous les jours, mais je n'ai pas à me plaindre. » Tu lui adressas un sourire plus large avant de t'attaquer à ton plat. D'abord les pommes de terre – qui étaient fort bien cuites – puis le poisson. Tu constatas avec plaisir qu'il n'y avait pas d’œufs dans la conception du plat, tu pouvais donc profiter de ce plat sans te soucier des répercussions. Tu fus néanmoins tirée de tes pensées par un bruit sourd et flasque. Tu relevas les yeux vers Daryl qui affichait un air contrit. Tu observas son assiette un moment puis détournas le regard vers le sol et … tu éclatas d'un rire tonitruant. Sa viande avait glissé hors de son assiette pour aller s'écraser contre le sol. « Je … Excusez-moi ... » Tu secouas la tête, prise d'un fou rire que tu ne contrôlais pas. Tu te mordis la lèvre inférieure pour te calmer, les yeux brillants de larmes. Tu interpellas un serveur pour que ce dernier nettoie la petite bêtise de ton nouvel ami, lui promettant un pourboire généreux. Tu te retournas ensuite vers le brun, le ventre tordu d'éclats de rire que tu retenais difficilement. « Ce n'est rien … ça peut arriver à tout le monde. » Tu lâchas un soupir dans l'optique de relâcher la pression. [volor=#996699]« Désolée d'avoir ris de la sorte … Mais je dois bien avouer que la scène était des plus comiques, j'espère que vous ne m'en voulez pas. »[/color]
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Daryl A. Thorne
Daryl A. Thorne
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Lun 22 Juin - 17:02

Ce dîner était vraiment plaisant. Dire qu'il aurait pu passer la soirée chez lui, avec pour seule compagnie sa mère qui ne semblait capable que de chanter ses louanges ou de lui parler comme à un enfant... Au lieu de cela, il était avec une gentille jeune femme, qui faisait tout pour le mettre à l'aise et acceptait de partager un petit moment avec lui. Daryl n'aurait pas pu être plus heureux, même si l'embarras était toujours là, prêt à pointer le bout de son nez...

Appoline menait une vie qui lui paraissait excitante aussi bien que mystérieuse. Vivre de la danse ? Une danse acrobatique ? Il n'avait déjà pas la moindre idée de ce que pouvait être une valse ou un tango, mais de la danse acrobatique... Son esprit s'emballait et il imaginait mille scènes qui étaient probablement très éloignées de la réalité. Il n'eut pourtant pas le temps de lui en demander plus à ce sujet. Déjà, il gaffait à nouveau, envoyant sa viande rencontrer violemment le sol.

Daryl s'attendait à toutes sortes de réactions de la part d'Appoline, mais il fut véritablement déstabilisé par celle qu'elle manifesta. Il pensait avoir droit à un reproche, du mépris, quelque chose qui lui ferait regretter de s'être montré aussi maladroit... Mais elle se mit à rire. A rire. Un court instant, Daryl resta décontenancé, incapable de trouver une réponse appropriée face à ce comportement inattendu.

Puis la gêne fondit comme neige au soleil et Daryl fut contaminé par le fou rire de la jeune femme. Il ne se rappelait pas avoir déjà ri de la sorte depuis l'explosion. Sans trop savoir pourquoi, il se laissa entraîner par Appoline et eut toutes les peines du monde à regagner son sérieux. Les larmes aux yeux, le souffle court, il réussit difficilement à répondre aux excuses de sa nouvelle amie :

"Ce n'est rien, c'est... c'est pas grave..."

Il lui fut bien difficile de retrouver son calme, le pauvre n'ayant guère plus l'habitude de se retrouver soumis à pareille émotion. Il respira profondément, se mordant nerveusement les lèvres, recommençant à jouer avec ses couverts pour se concentrer sur autre chose. Cette fois, il eut toutefois l'intelligence de ne pas tenter le diable avec son couteau, se contentant de tapoter distraitement sa fourchette contre la table.

Peu à peu, il retrouva un rythme de respiration normal et ses pensées s'éclaircirent. L'embarras revint très vite reprendre sa place et Daryl toussota, tirant sur son col d'un geste maladroit. Peut-être n'aurait-il pas dû se mettre à rire de la sorte ? Il n'avait pas pu s'en empêcher, mais... Mais maintenant, tout le monde le regardait. Le jugeait. Peut-être qu'on allait finir par le lui faire remarquer... Lui dire que sa place n'était pas ici...

Daryl se recroquevilla alors sur lui-même, comme s'il cherchait à disparaître ou qu'il se liquéfiait littéralement sur place. Il se rappela alors pourquoi il ne sortait pas aussi régulièrement qu'il l'aurait voulu, pourquoi sa mère tenait tant à ce qu'il reste à l'écart du monde extérieur. Il était différent. Il voulait que cela en soit autrement, mais ce n'était pas le cas. Et les autres clients semblaient bien décidés à le lui faire comprendre.

Il était certain d'en avoir vu plusieurs le regarder à la dérobée, d'avoir perçu dans les yeux du serveur qui lui redonnait un autre plat de la désapprobation, du mépris. Il n'était pas à sa place ici. C'était un restaurant. A quoi pensait-il, sérieusement ?

Le regard fuyant, il se mit à ronger ses ongles, n'accordant plus la moindre attention à ce qui pouvait se trouver dans son assiette. Son esprit était envahi de pensées contradictoires et il ne savait plus à quel saint se vouer.

Il ne pouvait s'empêcher d'appeler sa mère à l'aide, elle qui avait été son seul repère et qui avait toujours été là pour l'aider à résoudre ses problèmes, à faire face au reste du monde. Mais il voulait aussi dire à tout ce monde de détourner le regard, de cesser de le juger, qu'il avait sa place tout autant qu'eux. Une autre pensée lui disait de prendre la fuite, de retourner chez lui, de faire comme si de rien n'était, comme si rien de tout cela ne s'était passé...

Son regard croisa à nouveau celui d'Appoline. Il lui adressa un sourire sans trop y croire, continuant à ronger ses ongles, frémissant légèrement. Il ne savait pas comment faire face à cette situation. Habituellement, il aurait juste pris la fuite, se serait enfermé dans les toilettes ou quoi que ce soit d'autre... Mais Appoline était là. Et il ne voulait pas la décevoir. Il ne voulait pas mettre fin à un moment qui était si agréable, si différent de ce qu'il pouvait vivre habituellement...

Difficilement, il se força à sortir de sa position prostrée, soufflant d'une petite voix à l'adresse d'Appoline :

"Vous... euh... La danse acrobatique, c'est difficile ?"

Il avait parlé sans réfléchir, exprimant la première chose qui lui était venue en tête. Si cela pouvait lui permettre d'oublier un peu son angoisse... Le jugement... Le mépris...
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L. Appoline Borthwick
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Jeu 25 Juin - 14:25


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L'épisode de l'envol subit de la viande de ton nouvel ami te donnait encore envie de rire, même quelques longues minutes après l'incident. Ce n'était pas parce que tu étais de nature moqueuse, que tu prenais plaisir à le voir mal à l'aise ou quelque autre raison malsaine. Non. Mais tu ne t'étais pas attendue à ce que la maladresse du brun atteigne de telles extrémités. Cela t'avait surprise, bien entendu, et un éclat de rire avait vu le jour au fond de ta gorge, dissipant ainsi l'atmosphère pesante qui s'était installée après que Daryl ait posé sur toi un regard désolée. Tu avais ris de manière honnête et tout à fait légère, sans la moindre arrière pensée. Mais malgré tout, tu avais bien conscience que ton comportement avait pu paraître offensant pour le jeune homme. Tu t'étais donc, entre deux éclats de rire, pressée de présenter tes excuses au bibliothécaire. À ton plus grand soulagement, ce dernier s'était joint à toi, te rejoignant dans ton fou rire sans s'inquiéter de rien. « Ce n'est rien, c'est … c'est pas grave ... » Tu aurais pu te perdre de nouveau dans tes éclats de rire si Kingsman ne t'avait pas appris à contrôler tes réactions aussi bien. Tu te contentas alors de te mordre l'intérieur des joues pour garder ton sang froid, te contentant de sourire largement à ton interlocuteur avant de rapidement finir ton assiette. Ayant mangé trop vite le reste du fish and chips qui restait sur les bords de ton assiette après avoir rigolé comme tu l'avais fait, il ne fut pas étonnant de constater qu'un vilain hoquet te prit, te secouant sur ta chaise. Tu clignas rapidement des yeux, surprise, avant de remplir ton verre d'eau. Puis, doucement, tu le vidas, gorgée par gorgée. Et encore une fois tu souris à Daryl. Il semblait, après s'être abandonné au rire, vouloir disparaître, se faire avaler par le sol comme s'il avait honte de sa réaction. Chose qui te faisait un peu de peine, dans le fond, car selon toi le jeune homme pouvait tout autant rire que n'importe quel être humain sans s'en vouloir par la suite. Il ne valait pas moins qu'un autre, il n'avait pas à se sentir aussi incertain. Et c'était ce que tu aimerais lui faire subtilement comprendre ce soir. Ou tout du moins qu'il en prendrait conscience petit à petit après votre rencontre.

Enfin, tu n'en savais trop rien. Ce n'était pas un sujet sur lequel tu allais trop t'attarder, avais-tu décidé. Il y avait tellement mieux à faire en cette soirée.

Ton assiette à présent vide, tu la repoussas doucement vers le centre de la table, disposant tes couverts poliment dans l'assiette. Du coin de l’œil, tu observas le serveur qui s'était occupé de votre table. Tu remarquas qu'il fusillait Daryl du regard, comme si la maladresse du brun était un véritable obstacle au bon déroulement de sa soirée. Tu fronças distraitement les sourcils ; bien que tu puisses comprendre un certain agacement, tu étais certaine que le comportement du serveur était un brin trop dur pour la situation actuelle. Ce n'était certainement pas un incident qui nécessitait de telles répercussions. Tu en étais persuadée. Et lorsque le regard du serveur se posa sur toi, tu le fusillas du regard en retour et fus absolument ravie de le voir pâlir. Une satisfaction un peu malsaine réchauffa l'intérieur de ta poitrine alors que tu te retournais vers ton compagnon. Tu lui offris, cette fois-ci, un sourire victorieux, chaleureux. Oh oui. Tu étais fière de ton coup et tu espérais que le serveur allait comprendre la leçon, qu'il ne recommencerait pas à mettre mal à l'aise le jeune homme qui te tenait compagnie. Ce dernier, d'ailleurs, n'en menait pas bien large, se rongeant les ongles frénétiquement et jetant des coups d’œil angoissé par dessus son épaule. Oh, qu'il était mal à l'aise. Et malheureusement tu ne pouvais rien y faire, tu ne pouvais que le laisser en proie à ses doutes. Probablement pouvais-tu lui offrir un échappatoire, mais pas beaucoup plus. Tu pouvais lui proposer de sortir et peut-être qu'il respirerait enfin plus aisément. Mais avant que tu ais pu lui proposer quoique ce soit, le brun reprit la parole, hésitant. Comme s'il faisait de son mieux pour se distraire de son malaise. « Vous … euh … La danse acrobatique, c'est difficile ? » Tu saluas le vaillant effort du bibliothécaire d'un sourire avant de te concentrer sur le sujet que le jeune homme te proposait. La discipline que tu avais pratiqué pendant tant d'années avant d'entrer au Kingsman n'était pas si compliquée que ça. En même temps, ton corps s'était habitué à la pratique intense et exigeante de cette danse, étant donné que tu avais commencé à pratiquer cette danse peu de temps avant ton sixième anniversaire. Tu avais donc passé plus de la moitié de ton existence à danser, à faire des acrobaties en tout genre. Alors non, ce n'était pas si compliqué que ça pour toi. Tu haussas les épaules, souriante. [volor=996699]« J'ai commencé à faire de la danse acrobatique à l'âge de cinq ans. Ça n'a jamais été compliqué pour moi. Mais si vous voulez vous y mettre maintenant, cela vous sera impossible. Votre corps ne sera pas assez souple, je le crains. »[/color]

Et sur ces bonnes paroles, tu te servis un nouveau verre d'eau que tu descendis rapidement. Puis, jetant un dernier coup d’œil au jeune homme, tu pris ta décision et repris rapidement la parole avant qu'il n'ait le temps de dire quoique ce soit. « Que diriez-vous d'aller prendre l'air Daryl ? » Question innocente mais qui, tu l'espérais, allait lui apporter un tant soit peu de soulagement pour le brun. Tu farfouillas distraitement dans ton sac à main pour attraper ton porte-feuille, quasiment sûre que Daryl allait accepter ta proposition.
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Daryl A. Thorne
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Jeu 25 Juin - 17:03

A dire vrai, Daryl ne portait actuellement qu'un intérêt des plus limités à la danse acrobatique. Pourquoi avait-il seulement abordé ce sujet ? C'était la première chose qui lui était venue en tête, les mots qui avaient dépassé sa pensée et avaient glissé le long de sa gorge pour se faire entendre... Il pouvait s'estimer heureux de ne pas s'être aventuré sur un terrain plus embarrassant ou tout simplement inconvenant...

Tant bien que mal, il s'efforça d'accorder son attention à la jeune femme là où tout son être lui hurlait de prendre ses jambes à son cou et de trouver refuge ailleurs. Loin d'ici. Il voulait rentrer chez lui, mais il ne souhaitait pas non plus voir la lueur de triomphe dans le regard de sa mère, cette expression qui signifiait clairement : "Qu'est-ce que je t'avais dit ?".

Daryl était sensible, attaché à ce que les autres pouvaient penser de lui. Il faisait rarement le moindre pas sans se demander s'il ne se faisait pas remarquer, d'une façon ou d'une autre. Il avait espéré qu'il parviendrait à se fondre dans le décor, qu'il ne serait, aux yeux de tout le monde, qu'un client comme les autres. Mais il s'était lourdement trompé.

Sa première erreur, il l'avait commise en abordant aussi directement Appoline. Oh, il était loin d'en être mécontent, il trouvait la demoiselle aussi gentille qu'intéressante et il était déjà décidé à la considérer comme son amie. Mais Daryl l'avait compris : ce n'était pas un comportement commun. Pas plus que sa maladresse, qui le plongeait désormais dans un malaise dont il peinait à s'extirper.

Il hocha distraitement la tête aux paroles d'Appoline, se demandant s'il était, en vérité, plus souple qu'elle ne semblait le croire. Sa mère ne lui en avait pas parlé, mais il avait peut-être été sportif, autrefois... Non pas qu'il éprouve spécialement l'envie de pratiquer une activité physique aujourd'hui, mais... Mais peut-être qu'il en avait été autrement, avant l'explosion. Il n'avait pas moyen de le savoir. Le Daryl d'autrefois et celui de maintenant lui semblaient parfois très proches et, d'autres fois, aussi différents que deux personnes puissent possiblement l'être.

Se rongeant nerveusement les ongles, Daryl jetait des coups d'oeil frénétiques à son environnement. Ce n'était peut-être qu'une fausse impression, mais il avait réellement le sentiment d'être jugé par tout et tout le monde. Et il pouvait presque entendre la voix de sa mère à son oreille, une voix qui lui disait qu'il n'était pas prêt pour ça, qu'il ferait mieux de rentrer et de laisser Maman s'occuper de lui...

Alors que la panique menaçait de le saisir complètement, Appoline se montra extrêmement compréhensive et parvint à capter son attention en lui proposant de prendre l'air. Daryl planta son regard dans le sien, un bref instant, avant de le détourner, embarrassé par ce contact visuel. Il hocha la tête et fouilla dans ses poches pour tirer son portefeuille. Sortir lui ferait un bien fou. Ne plus voir tous ces gens, ce serveur, ne plus sentir leur jugement... Il ne pouvait pas souhaiter mieux.

Il n'avait même pas pris le temps de finir son assiette. L'angoisse lui avait coupé l'appétit, de toute manière. Précautionneusement, il s'empara des billets nécessaires pour payer sa propre part, sans songer qu'il pourrait éventuellement payer celle d'Appoline. Les coutumes au restaurant ou dans tout autre lieu semblable lui passaient clairement au-dessus de la tête, pour le moment... Ce n'était pas comme si sa mère avait prévu de lui enseigner ce genre d'attitude...

Ceci fait, il s'empressa de sortir du restaurant, prenant une profonde inspiration lorsqu'il fut à l'extérieur. Il étira les bras, accueillant le vent avec un sourire, aimant à sentir la fraîcheur sur sa peau. Ses pensées s'éclaircirent et il réalisa qu'il n'avait pas pris la peine d'attendre Appoline. Il revint à elle aussitôt, les joues rouges d'embarras, murmurant d'une petite voix :

"D... Désolé pour le restaurant et... tout le reste. Je ne voulais pas gâcher votre soirée, je vous le jure... Si je vous...hmm... importune, vous n'êtes pas obligée de me supporter..."

Elle avait probablement dû mal prendre son attitude. Il n'avait pas ouvert la porte pour elle, ne l'avait pas remerciée, s'était contenté de payer et de sortir presque en courant du restaurant, sans songer à l'attendre. Quel imbécile il pouvait faire... Il leva un regard d'excuse vers la jeune fille, rongeant l'ongle de son index avec frénésie. Elle allait sûrement le laisser tomber, maintenant... Elle n'aurait pas tort...
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L. Appoline Borthwick
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Sam 4 Juil - 17:18


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Le malaise de Daryl semblait te contaminer, t'atteignait plus profondément que ce que tu aurais pu penser. Ton ventre se tordait, tu avais les mains moites et l'envie soudaine de soulager ton nouvel ami, fusillant du regard tous ceux qui avaient le malheur de le regarder de travers. Le brun était plus maladroit que le commun des mortels, plus timide que n'importe qui d'autre que tu avais eu l'occasion de rencontrer, mais cela ne voulait pas dire qu'il valait moins qu'un autre. Bien au contraire même. Tu étais certaine – persuadée, intimement convaincue – qu'il avait d'avantage à offrir que tous ceux qui le fixaient sombrement. Tu avais l'impression d'avoir en face de toi un enfant prisonnier dans un corps d'homme, mais pas dans le mauvais sens. Tu sentais qu'il avait besoin de ton soutien, qu'il avait besoin de ta présence pour ne pas s'écrouler face à cette masse de personnes qui ne lui voulait pas nécessairement du bien. Tu ressentais l'envie de poser une main, chaleureuse et rassurante, sur son épaule pour lui assurer que tout allait bien se passer, que tu ne laisserais rien lui arriver. Compréhension, tolérance. Tu faisais preuve de ces deux qualités à l'égard de ton compagnon bien que tu ne sois pas réputée pour celles-ci d'habitude ; en mission tu n'avais pas le temps de faire preuve de compréhension, tu n'avais pas un esprit trop ouvert lorsque tu devais appréhender un suspect. Tu ne pouvais pas te le permettre, il y avait beaucoup trop en jeu lors de ces moments. Mais Daryl n'était pas un suspect, tu n'avais rien à lui reprocher.
C'était d'ailleurs dans l'espoir de le soulager quelque peu que tu avais proposé au jeune homme de quitter le restaurant en ta compagnie ; peut-être pourriez-vous vous promenez tranquillement quelques instants, peut-être que sa langue se dénouera si le regard des autres ne pesaient pas sur lui. Tu n'en savais rien mais tu espérais que votre départ serait pour le mieux. Et lorsque tu lui soumis ta proposition, il hocha la tête avec empressement et il se mit à farfouiller frénétiquement dans ses poches, cherchant probablement son porte-feuille afin de payer le repas dont il n'avait pu entièrement profiter. Tu lui aurais bien proposé de payer pour vous deux – ta paie de Kingsman te permettait de faire ce genre de dépenses sans que tu aies besoin de te poser trop de questions – cependant tu craignais de dépasser une limite, tu craignais que le jeune homme ne refuse brusquement et se referme sur lui-même. Tu le laissas donc financer sa part sans rien dire et sortis ton propre porte-feuille, réglant la note sans un mot. Tu ne laissas pas de pourboire, peu satisfaite du comportement de votre serveur ce soir – ce dernier ayant fusiller Daryl du regard lorsqu'il avait fait preuve d'une innocente maladresse. Et sans adresser un mot de plus au personnel de l'établissement ou même un regard, tu quittas le restaurant d'un pas assuré et fier. Le brun avait pris les devants, quittant rapidement l'établissement comme s'il fuyait des pestiférés et, dans le fond, tu ne pouvais l'en blâmer. Tu comprenais tout à fait sa hâte de sortir ; à sa place, tu n'en aurais pas mené bien large non plus.

Tu fus toutefois soulagée de le voir sur le trottoir, non loin de là. Peut-être t'attendait-il ou s'était-il encore perdu dans ses pensées. Peu importait … tu allais pouvoir le rejoindre sans attendre d'avantage et, à ton plus grand soulagement, vous ne vous quitterez pas sans vous être dis au revoir. Tu t'avanças donc vers lui, l'air neutre mais une lueur chaleureuse au fond de tes yeux. Tu allais lui adresser des mots que tu espérais rassurants, chaleureux pour lui faire oublier le malaise dont il semblait être incapable de se débarrasser. Cependant le jeune homme fut plus rapide que toi et se répandit en excuses devant toi. « D … Désolé pour le restaurant et … tout le reste. Je ne voulais pas gâcher votre soirée, je vous le jure … Si je vous … hm … importune, vous n'êtes pas obligée de me supporter ... » Tu haussas un sourcil interloqué. Oh, tu n'étais pas surprise que le brun te présente ses excuses, mais tu ne pensais pas qu'il penserait que tu faisais preuve d'hypocrisie à son égard. Tu étais persuadée que tu avais été suffisamment claire lors de votre courte soirée ; tu appréciais la présence du bibliothécaire et tu pensais lui avoir – subtilement, doucement – fait comprendre. Il semblait cependant que ce n'était le cas. Lui adressant un sourire sincère, tu posas une main sur son bras et secouas doucement la tête. « Daryl … Vous n'avez pas à vous excuser, ne soyez pas ridicule ! » Tu marquas une pause, cherchant les mots justes et directs afin que ton compagnon ne se méprenne pas sur ce que tu pouvais penser de lui. « Vous n'avez pas gâché ma soirée, bien au contraire. Le peu de temps que nous avons passé ensemble ce soir m'a paru très agréable. Pour être honnête, j'ai peu d'amis et je ne vois que trop rarement les quelques uns que j'ai. À cause de mon travail – la danse prend beaucoup de temps – et parce qu'ils sont restés en Écosse, mon pays d'origine. » Tu crus bon d'insister sur le fait que la danse était extrêmement chronophage, désireuse de converser ta couverture. Tu te dévoilas un peu, sans en dire trop toutefois, et poursuivis ton petit discours. « Alors vous vous doutez bien que faire votre rencontre m'a surprise dans un premier temps, mais je n'ai vu en face de moi qu'un jeune homme fort sympathique bien que maladroit. J'aimerais pouvoir vous compter dans mon cercle d'amis restreint, si vous ne vous y opposez pas bien entendu. Loin de moi l'idée de vous forcer la main ou de vous mettre mal à l'aise ! » Tu ris de manière légère à la fin de ta phrase. Tu lâchas son bras quelques instants, fis deux-trois pas en avant et t'arrêtas avant de jeter un coup d’œil par dessus ton épaule. Tu l'invitas à te rejoindre d'un léger mouvement de tête.

« Enfin. Pardonnez-moi, je suis bien bavarde ce soir … Mais tout ce que je voulais vous dire était que vous n'avez rien à vous reprocher. Vous êtes timide et maladroit, mais ce n'est pas de votre faute. Ce n'est pas un mal en soi, je vous l'assure, mais beaucoup de monde ne cherche pas à comprendre cela. Vous avez pu le voir dans le restaurant. Les autres clients vous ont regardé de travers et le serveur s'est comporté comme un véritable goujat. Aucun d'eux n'a cherché à comprendre ou faire preuve de tolérance. C'est pour cela que je vous ai proposé de quitter le restaurant rapidement ; j'ai vu que cela vous mettait grandement mal à l'aise. » Un nouveau sourire naquit sur tes lèvres et tu détournas distraitement le regard, observant le bout de la rue dans laquelle vous vous trouviez. « Nous pourrions continuer à parler un petit peu, cela ne me dérange absolument pas ; je n'ai rien de mieux à faire de ma soirée. Cependant si vous préférez rentrer chez vous, je peux tout à fait comprendre et je ne vous imposerai pas ma présence plus longtemps. » Ce que tu venais de dire était totalement vrai ; tu ne forcerais pas Daryl à faire quelque chose qu'il n'avait pas envie de faire.
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