"Joan !" La voix de mon père provenait du rez-de-chaussée, je fronçais alors les sourcils et descendais en bas, je savais qu'il avait quelque chose d'important à me dire, je l'avais deviné au ton de sa voix. J'allais dans le salon et m'installais sur le fauteuil juste en face de lui.
"Il faut que je te confie quelque chose, mais il faut que tu me promettes que tu ne l'utilisera seulement lorsque tu seras en grand danger." Je regardais mon père sans vraiment comprendre. Je restais alors silencieuse et le dévisageais.
"Je ne peux pas t'expliquer ce que s'est, tu le découvriras par toi même si tu l'utilises." Il me tendit alors une carte avec un numéro de téléphone écrit dessus. Je la pris alors mais il me retint, plantant son regard dans le mien.
"Promet moi." J'inspirais alors doucement et soutint son regard.
"Je te le promet." Il hocha alors lentement la tête et me laissa la carte que je rangeais dans la poche arrière de mon jean.
"Ne t'en sépares jamais d'accord ?" Je ne dis rien, un tas de question se bousculant dans ma tête. Ma mère vint nous rejoindre dans le salon, l'air neutre. Savait-elle ce que ce numéro était ? Probablement. Mais elle ne me dirait rien, je le savais. Je me contentais alors de fixer mes parents avant de remonter dans ma chambre sans ajouter un mot.
Je rentrais du travail et comme chaque soir, je décidais de rejoindre mon appartement en passant par le parc. Les rues étaient désertes et minuit sonnait sur le Big Ben. Mon sac sur l'épaule, je marchais aussi vite que je le pouvais, ayant un pré-sentiment. Ce dernier se confirma lorsqu'un groupe d'hommes me tomba dessus, un rictus aux lèvres. J'avais tout de suite deviné leurs intentions. Je les regardais, essayant de ne pas paraître paniquée alors qu'au fond, je l'étais complètement.
"Ce n'est pas sûr de venir ici seule aussi tard..." lança un premier. Je ne répondais pas, les mots refusant de sortir. Ils s'approchèrent de moi, je me mise à reculer aussi tôt. Il fallait que je trouve un moyen de partir très loin. Mon coeur battait la chamade, comme s'il voulait sortir de ma cage thoracique. C'est là que les paroles de mon père me revinrent en tête.
"Il faut que je te confie quelque chose, mais il faut que tu me promettes que tu ne l'utilisera seulement lorsque tu seras en grand danger." Je pris alors une poignée de gravier et leur jetais dessus afin de m'enfuir en courant. Je prenais ensuite la carte et composais le numéro à toute vitesse. Je regardais derrière moi, les hommes me courraient après, furieux. Si le numéro ne marchait pas, j'étais morte. Je me cachais derrière un buisson, les larmes ruisselant sur mes joues. Mon corps entier tremblait.
"J'ai besoin d'aide, je suis à Hyde Park, je vous en pries." Je n'eus même pas le temps de raccrocher que mon téléphone me signalait que la communication avait été coupée. Je priais silencieusement tandis que j'entendais leurs pas se rapprocher. Soudain, un homme débarqua de je ne sais où et les élimina un par un. Je sortais de ma cachette et regardais ce parfait inconnu.
C'est après cet épisode de ma vie que j'ai appris l'existence des Kingsman. Une agence qui maintenait la paix dans le monde. J'ai ensuite passé les tests à l'âge de vingt-quatre ans. Je ne peux cacher la vérité. Ces épreuves ont été dures physiquement mais aussi psychologiquement mais ça n'a fait que m'endurcir ce qui est une bonne chose. Je suis devenue agent de terrain par la suite à l'âge de vingt-cinq ans, cela fait donc un an maintenant et j'aime aller en mission afin de rétablir l'ordre. Cependant, une autre organisation est venue semer le trouble. Le S.H.I.E.L.D. Je ne leur fais pas confiance tout comme les autres agents. Je préférais les voir partir et ne pas s'occuper de nos affaires. Mais je ne peux qu'écouter mes supérieurs et me contenter d'obéir.