Abbadon ∆ Le courage c'est de ne pas avoir peur.

Je suis née en Angleterre il y a de cela vingt-huit ans. Mes parents rêvaient d'avoir un deuxième enfant depuis maintenant quelques années et me voilà enfin pointant le bout de mon nez. Il ne s'attendait pas à avoir une petite fille, depuis le début, ils n'ont pas voulu savoir le sexe de l'enfant. J'avais un frère qui était plus âgé que moi de trois ans seulement, il était comme un fou à l'idée d'avoir une sœur avec qui jouer. Mes parents étaient des personnes formidables, je n'avais jamais manqué de quoi que ce soit. Ils étaient toujours aux petits soins pour mon frère ou moi. Même si quelquefois l'argent venait à manquer, ils essayaient de ne pas nous le faire savoir, mais nous n'étions pas bêtes. Mes parents étaient acharnés dans leur métier minable et ils avaient du mal à arrondir les fins de mois. Avec le temps, ils ont réussi à trouver tous les deux quelques choses d'un peu plus convenable.

À mes quinze ans, je n'étais pas le genre de petites filles à vouloir faire de la danse ou de l'équitation. Non, je traînais avec mon frère dehors, toujours à me battre, un vrai garçon manqué. Bien sûr, ce n'était qu'un passage dans ma vie, a l'âge de mes vingt, j'étais une vraie femme. J'avais trouvé un job minable, mais qui me permettait de pouvoir payer mon loyer et manger. Je n'avais jamais fait de grandes études, car ce n'était pas vraiment mon truc, mais avec du recul maintenant, j'aurais sans doute dû en faire. Je n'avais aucune envie de finir caissière dans un magasin tout ma vie.

À mes vingt-deux ans, quelque chose dans ma vie a changé ma façon de penser et de voir les choses. C'était comme si j'étais devenue quelqu'un d'autre. Je fessais mon jogging comme tous les soirs après le boulot. La nuit commençait à rentrer et j'avais décidé de rentrer, mais un homme m'avait suivi depuis le début. Dans ses yeux, je savais que ses intentions n'étaient pas bonnes du tout. Il sait approcher vers moi et a commencé à me courir après. Il avait réussi à me rattraper et à me mettre au sol. J'avais peur, je ne savais plus quoi faire. Puis c'était comme si mon instinct m'avait dit ce que je devais faire, un gros caillou était à coter, je décidais de le prendre et de le frapper avec. À cause de la douleur, il avait lâché l'emprise qu'il avait sur moi et c'était comme ça que j'avais réussi à partir loin de lui. Je n'arrivais pas à croire que je venais de me faire agresser. S'il n'y avait pas eu ce caillou à côté de moi, je serais surement encore avec lui et j'aurais été violé. Je n'arrive même pas à imaginer ce qu'il aurait pu me faire tellement c'était horrible.

C'était à ce moment-là que ma vie a radicalement changé. J'avais décidé d'apprendre à me battre, que plus personne ne serait en mesure de me faire du mal. J'avais commencé à faire de la box pendant un an. C'est à ce moment-là que le SHIELD a vu en moi du potentiel, c'est pour cette raison qu'il a décidé de me recruter. Je n'avais pas réellement cherché à comprendre et j'avais accepté. J'avais commencé à suivre un entraînement intensif, pour pouvoir, savoir me battre. Kung-fu, le judo et le tae kwon do, faisait partie des pratiques que je savais exercer après avoir appris. C'est aussi à ce moment-là que j'avais fait la rencontrer de Jayden, mon coéquipier, depuis maintenant presque six ans. Au début, je savais qu'il ne me croyait pas capable de me battre, après tout, j'étais qu'une femme pour lui mince et qui ne pouvait pas avoir de force. Mais je lui avais montré que je savais me battre, je lui avais fait une balayette avant de me jeter sur lui. Bon, ce n'était pas grand-chose, mais il aura sans doute l'occasion de me voir me battre. Après une mission, nous avions notre petit rituel à tous les deux. Aller boire un verre dans un bar, c'était un moment que j'appréciais tout particulièrement. On parlait souvent de nos problèmes. Jamais je n'aurais pensé développer des sentiments pour lui, il était marié, mais son couple battait de l'aile. C'est pour cette raison que maintenant, j'avais décidé de lui montrer qu'il n'y avait pas que sa femme, mais qu'il y avait moi.