Myself was never enough for me | Bonnie

Tu ne posas pas de question, tu ne pleuras pas, tu l’avais compris, simplement à la seconde où on t’avait dit qu’elle avait eu un terrible accident et qu’elle ne se réveillerait jamais. Tu n’avais pourtant que 8 ans, mais comme ta mère te l’avait toujours dit, tu étais spéciale, tu étais intelligente. Tu n’avais pas besoin qu’on t’explique ce qu’était la mort et pour toi c’était logique, donc tu n’avais pas besoin de pleurer. C’était la vie.
« Tu peux m’expliquer comment tu fais pour manger autant et rester aussi mince » prenant une profonde inspiration, tu regardas autour de toi, des cadavres de paquets. Il était vrai que tu étais quelqu’un avec un quotient intellectuel élevé, mais tu vivais dans un chaos constant. Tu avais toujours su te retrouver, tu savais exactement où se trouvaient toutes tes affaires, mais tu n’étais pas quelqu’un d’organisé. L’instant présent et l’impulsion étaient la clé de ton fonctionnement. Tu poussas, un petit soupire, ton interlocuteur semblait réellement ne pas comprendre et tu avais l’impression d’avoir affaire à un enfant.  Tu tentas de trouver la meilleure formulation possible, la plus simple, celle qu’il n’aurait pas de mal à comprendre : « Le cerveau a besoin de glucose pour fonctionner à son maximum… Mon métabolisme me permet de manger beaucoup si tu préfères »

« Votre nom, prénom, âge» Tu regardais autour de toi, tu avais été amené dans une salle blanche, constitué d’une table et de deux chaises. Tu ne te rappelais pas réellement comment tu étais arrivé ici, mais c’était une chose courante, toujours la tête focalisée sur les détails, tu oubliais surtout les choses évidentes. Tu n’avais pas peur, tu n’avais jamais peur, tu voyais la réaction de peur comme quelque chose de primitif du cerveau, après tout pour toi tout n’était que logique et raisonnement, puis tu n’avais jamais été confronté à une situation qui aurait réellement pu te faire peur. Un petit raclement de gorge te fit reporter ton attention sur ton interlocuteur. Il essayait de t’impressionner, du moins c’est ce que tu pensais. «  Addams Bonnie, 21 ans » par la suite tu reçu des papiers à remplir, cela concernait l’Academy de technologique du SHIELD. Tu trouvais le principe un peu archaïque. C’était comme pour rentrer dans une fac, du moins une fois que tu étais démarché par des agents de l’organisation.


Tu étais dans ton laboratoire, assise les jambes en tailleurs. Tu inspirais profondément, les yeux clos, les pieds posés sur les cuisses. Bras tendus et main déposés sur les genoux. Tu essayais de faire le vide dans ton esprit, éloigner toute pensée. Être dans le calme, le silence. Tu avais besoin de ce genre de moment, des moments de paix, tu avais du mal à faire taire ta conscience et donc ton cerveau. Mais tu avais besoin de faire le vide, trop de pensée était dans ton esprit en même temps. Il te fallait des moments comme ça pour retrouver le court de tes pensées. Tu bloquais actuellement sur une invention, un problème dans les circuits très certainement, mais ton cerveau était déjà partie sur une autre idée, une autre invention.  Tu pris à nouveau une inspiration. Le calme. La paix. Ironique de penser que tu faisais confiance en un art tel que le yoga. Et pourtant, c’était ce qui te détendait le plus facilement et le plus rapidement.